Bilan - Sortie à Goulven vendredi 16 octobre

par Antoine

C’est en se remémorant les conditions quasi arctiques de notre tour à Goulven l’an passé que les 19 participants ont été bien contents de faire un après-midi d’observation sous un soleil radieux même si un petit vent de N-E obligeait à garder blousons et bonnets.

À l’arrivée vers Goulven, les nombreux Hérons garde-boeufs n’ont pas échappé à l’oeil exercé des observateurs, en repartant ils étaient toujours là. Pas très difficiles, vaches, boeufs, chevaux pour eux c’est pareil, ils cohabitent avec tous !
Sur le parking nous avons été survolés par un groupe de linottes mélodieuses et par 3 vanneaux huppés, annonciateurs de grands froids ?
Un cygne, grosse tâche blanche dans le lointain attirait déjà notre attention.
Le long de la digue nous n’avons rien vu de particulier mais le point d’observation des vannes nous a offert la vision de très nombreuses espèces.

Les cygnes tuberculés :
Ils étaient cinq dans le cours d’eau.
Une course poursuite entre deux individus, nous a d’abord fait penser à une défense de territoire mais la conclusion (classée X) nous a bien fait comprendre qu’il s’agissait d’une pariade : la formation d’un couple avec ses différents épisodes, poursuite et/ou parade, offrandes, accouplement.

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Les limicoles, chevaliers et courlis :
C’est sûr, ils avaient de belles gambettes oranges…
Le chevalier gambette naturellement dont le plumage plus brun, plus foncé permet de le différencier en cette saison du chevalier arlequin, un peu plus grand, plus gris clair qui arbore un magnifique trait sourcilier bien marqué (trop simple de dire sourcil, n’est-ce-pas…)

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Le courlis cendré bien en vue au bord de l’eau arbore son immense bec courbe mais file bien vite jouer à cache-cache dans les rigoles de vase, les slikkes.
Les grèbes :
Quelques petites boules de plumes (qui a dit de poils ??), les grèbes castagneux (couleur châtaigne) tentaient des records d’apnée sous notre nez.

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Cormorans et mouettes
Dans le lointain 3 grands cormorans sont longtemps restés tranquilles au milieu de centaines de mouettes rieuses accompagnées de quelques goélands.

Les canards :
Un alignement parfait de canards colverts bordait le petit dénivelé de la rive droite, le schorre partie herbue des vasières.
Difficilement repérables, quelques canards pilets uniquement visibles grâce à la lunette, circulaient au loin, dans la grande courbe de la rivière au milieu des canards siffleurs.
Ces derniers nous montraient toutes les variantes de leurs plumages, juvénile avec beaucoup de blanc, mâle nuptial avec une magnifique zone jaune sur la tête, mâle en éclipse/inter-nuptial très brun, foncé et les femelles discrètes comme il se doit (chez les oiseaux bien sûr !) aux teintes plus grises pour le cou et la tête.
Et bien sûr celui qui attire les ornithologues, la bête rare du moment le canard à front blanc (Anas americana) appelé quelquefois "siffleur américain" car dans sa phase éclipse il a tout du canard siffleur à l’exception de cette zone bien blanche que la plupart d’entre vous a dû repérer sans trop de difficultés.

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Régulièrement des aigrettes garzettes sont passées dans notre champ de vision sollicitant notre intérêt tout autant que les peluches lagomorphes (C’est ainsi que se nomme la famille des mammifères incluant les lapins et les lièvres !) prenant le soleil sur le sable ou dans les dunes.
Avant de traverser ces dunes nous avons longé l’étang où nageait tranquillement une demi-douzaine de foulques macroules noires au bec blanc surmonté d’une plaque cornée de même couleur. Quelques grèbes castagneux circulaient aussi dans cet espace.
Depuis le sommet des dunes, chacun s’est évertué à repérer les oiseaux en bord de mer mais le vent de nord-est ayant freiné la marée montante, seules les optiques à très fort grossissement autorisaient des observations qui à l’œil nu frisaient l’art divinatoire.
La grande étendue découverte par la marée était quasiment déserte un goéland argenté et un goéland marin n’avaient même pas à disputer leurs places au cormoran qui se séchait mais les bernaches cravant étaient bien là tout au bord de l’eau !
17h - Retour vers le parking en prenant notre temps, quelques passereaux s’envolent devant nous, tarier pâtre ? Traquet motteux ? Alouette ? Nous ne pourrons pas en savoir plus…
Les lapins gambadent toujours un peu partout et un rougegorge familier nous salue effrontément perché sur un buisson à quelques mètres du chemin.
Au niveau des vannes les canards se sont éloignés pour faire place aux cygnes qui nous régalent de poses et de tableaux vivants dans la lumière du jour finissant, les grèbes castagneux se sont rapprochés, continuant à défier les photographes avec leurs longues apnées entrecoupées de brèves apparitions en surface.
Plus haut à la place des lapins, un courlis cendré fouille la dune et dans un premier temps trompe votre guide en donnant l’impression d’un bec court comme le Courlis corlieu à cause du sable collé sur le bec ! A qui se fier !
Tout au long du trajet de retour, ceux qui avaient encore l’œil "alerte" ont pu repérer les pigeons ramiers, les choucas, les corneilles ou les étourneaux encore en petites bandes avant les nuées de l’hiver.

Voir en ligne : Site web de Dominique